Gül, 60 ans, chez elle sous le portrait de l’imam Husseïn. Une diabolisation systématique de Tarlabaşı et de ses habitants fut entreprise par les autorités nationales et municipales dans les années précédent le programme de rénovation urbaine. Il fallait justifier sa gentrification en dépit de toute justice sociale. L’important était de « régénérer » ce quartier présenté uniquement comme dangereux et repaire de prostituées, délinquants, drogués. Une campagne qui passait volontairement sous silence que Tarlabaşı est habité en majorité par des familles kurdes dont le seul tort est d’être pauvres. Trop pauvres pour un quartier aussi bien situé dans l’Istanbul historique. Juillet 2015