Şilan, 29 ans, est travailleuse de sexe depuis huit ans. Un bras gauche couvert de cicatrices. «C’est moi, c’était une punition. Parce que je suis une pute. Ce que je fais est un péché ». C’était lors d’une nuit de défonce et elle avait 21 ans. Avec l’arrêt du chantier ordonné par les tribunaux, Şilan fait partie des prostituées du quartier qui ont utilisent les immeubles éventrés pour leurs passes. « Quand tu reviendras l’année prochaine, je t’inviterai à boire un thé ! », me sourit-elle. Mais en 2015, Şilan n’était plus à Tarlabaşı et personne ne pouvait me dire ce qu’elle était devenue. Août 2014